Mariage Ansgar

Il concerne avant tout : les jeunes femmes sans enfant et chastes.
Les jeunes hommes aguerris aux jeux amoureux (l'éducation devant être faites par des ainées responsables de cet apprentissage).

Les relations extra-conjugales sont mises à l'amende : l'homme fautif paie une redevance très élevée s'il se fait prendre sur le fait.
La femme n'est pas stigmatisée, sauf en cas de procréation (l'enfant "batard" peut être reconnu par son père, auquel cas, la faute est abaissée, sinon elle devra subvenir seule aux besoins de l'enfant).
Il existe la possibilité pour l'époux d'avoir des "concubines" qui ne dérangent pas la position sociale de l'épouse.

La femme "trompée" peut demander réparation à son époux et bénéficier d'un "amant temporaire" (toute précaution devra être prise pour éviter d'enfanter à cette suite) ou d'un dédommagement pécunier de la part de son mari. C'est le mari qui décide de sa propre sanction (il est à noté qu'il est extrêmement rare de voir le mari accepter la présence d'un amant, même temporaire).

Le mariage est vu comme étant une façon de réconcilier ou de lier deux familles entre elles. La femme devient l'otage de sa nouvelle famille et s'évertue à apaiser les tensions dans cette nouvelle famille.

On rapporte le cas d'épouses ayant mit fin à une bataille entre deux familles en se dévêtant toutes pour jeter leurs vêtements entre les épées, ce qui rendit le combat fort difficile et il devenait ridicule de poursuivre ledit combat après cela.

Bien que le consentement des femmes n'est pas obligatoire, il est de coutume de le recueillir, afin d'éviter tout problème futur, le divorce étant autorisé.
Dans les faits, la fille se rangeait à l'avis de son père.
Et si elle se trouve sous la tutelle de ses frères, elle est en droit de choisir le troisième prétendants refusé par ses frères.

Une veuve peut se marier avec qui elle désire.

Le divorce est autorisé pour trois raisons :
- Grand chagrin au sein du couple (la perte d'un enfant, d'un parent)
- Violence conjugale
- Présence d'un parent opportun d'un des deux membres du couple qui met le couple en péril pécunier.

Après le divorce, si l'homme est à l'origine de la demande : la femme repart dans sa famille avec un tiers de leur possession, la totalité de sa dot et le cadeau du matin (voir cérémonie de mariage).

Si c'est elle qui demande, elle repart avec sa dot et le cadeau du matin.

Les enfants sont en garde alterné. Pendant les 10 premières années de leur vie, ils vivent avec leur mère. Ensuite avec leur père.
Les besoins des enfants sont couverts par les deux parents pour moitié.


Les cadeaux du mariage :
Le marié verse à la famille de la mariée l'équivalent de la "dot" qui lui sera reversé au moment du mariage. Ce montant est la preuve que l'homme sera capable de subvenir aux besoins des enfants à naître.
S'il n'a pas les moyens de verser son Mundr, il ne sera pas autorisé à se marier. C'est également un dédomagement à la famille de la mariée qui perd quelqu'un de valeur, une force de travail.

Le père de la mariée verse une "Dot" à la nouvelle famille, pour permettre à sa fille de pouvoir vivre décemment dans sa nouvelle vie. Cette ressource sera conservée précieusement, pour le cas où elle viendrait à divorcer.
C'est sa part de l'héritage.

Au matin de la nuit de noces, l'époux offre le "cadeau du matin" à sa jeune épouse. Il est l'équivalent de la moitié du montant de sa dot. Cela lui servira de soutient financier.
Il se présente sous forme de vêtements, d'esclaves, de bétail, de terres ou de propriétés.


Le mariage lui-même :

On se marie un vendredi selon la tradition.
La veille de la cérémonie, le jeune homme et la jeune fille sont menés en compagnie des autres jeunes de leur âge au centre du village. Les garçons se détachent de leur compagnon et se précipitent sur la jeune fille pour "l'enlever". Les filles font la même chose de leur coté, enlevant le garçon.

Sous le regard des ainés, on déshabille les deux futurs mariés, leur arrachant leurs vêtements (on détruit leurs anciennes identités de célibataires).
Le prêtre ou la prêtresse se présente à eux deux, l'un après l'autre et leur signifie la mort de leur identité première, sous les acclamations de la foule (pour moitié avec le garçon, l'autre moitié avec la fille). Les vieux vêtements sont brûlés. C'est également l'occasion de bizuter les futurs époux.

Au cours de ce discours, on présente le nouveau venu (la nouvelle venue) et on leur créé une nouvelle identité (qui peut prendre le même nom qu'auparavant).
On les mène au sauna pour les purifier et les laver. Ce lavage s'achève dans une eau très froide pleine d'herbes, de fleurs et d'huile. Puis on les habille de vêtements neufs mais simples.

Les futurs époux sont alors intégrés dans le groupe des ainés et menés vers une chambre d'attente dans laquelle il y a un grand lit séparé en deux par un voilage. Ils devront s'y coucher mais pas se toucher, sous l'oeil vigilant des ainés.

Au levé du soleil, la cérémonie proprement dite est officiée.
La jeune fille est éduquée sur ses futurs devoirs conjugaux. On recommence le sauna et le lavage.
Le jeune homme est éduqué sur les dangers de vivre avec une femme aux humeurs changeantes et sur la manière de s'attirer ses bonnes grâces. On le mène également au sauna et lavage.
Sous la garde attentive de préposés, les jeunes futurs époux sont vêtus de vêtements précieux et neufs.

Le prêtre appelle l'attention des dieux. Des animaux sont offerts en sacrifice aux dieux (cheval, truie, bouc). Ce sacrifice pouvait être dévoyé en conservant l'animal vivant et offert au jeune couple qui devra en prendre soin pour satisfaire les dieux.

L'hydromel est consacré par le prêtre et sera servi au banquet. Mais dans un premier temps, on trempera une branche de buis dans le bol d'hydromel pour bénir les jeunes épousés et l'assemblé (un mouvement rapide du poignet permet de disperser un peu d'hydromel sur tout le monde. On fait pour cela, le signe du Marteau (de haut en bas et de gauche à droite).

Les deux époux échangent alors des épées. L'homme offre l'épée de sa famille à sa nouvelle épouse, lui donnant la responsabilité d'en prendre soin jusqu'à pouvoir la transmettre à l'épouse de son fils quand son tour viendra.
La femme lui offre une épée nouvellement forgée, se mettant ainsi sous sa protection (dans les faits, on reconnait que la femme sait aussi bien manier l'épée que son époux).
Les anneaux, symboles de l'infini, sont alors échangés.
On présente l'anneau de la jeune mariée sur la poignée de la nouvelle épée du marié. On fait pareil avec l'anneau du jeune marié.
Ceci afin de souligner la sacralité du contrat entre l'homme et la femme et la nature de l'engagement qu'ils prennent ensemble. De sorte que l'épée n'est pas une menace pour la femme mais pour quiconque tenterait de briser ce nouveau couple.

Les mains ornés de l'anneau sont alors posées sur le pommeau de cette épée et les serments mutuels sont échangés.


Le banquet :

A l'issue de la cérémonie, le prêtre donne un "top départ" et une course s'organise alors entre les deux familles. Le dernier groupe, ormit les jeunes époux, à arriver au lieu du banquet s'engage à servir la bière durant la nuit à venir aux membres de l'autre groupe.

L'époux arrive avant l'épouse au seuil de la salle du banquet (ou un seuil fictif) et l'arrête en posant son épée au travers.
Ce seuil est le symbol d'un portail entre deux mondes. Il est important que la jeune femme ne trébuche pas dans ce passage (signe de malheur), c'est donc pourquoi l'homme prend son épouse dans ses bras pour la porter et franchir le seuil.

Une fois dans la salle, l'homme plante son épé dans l'arbre-pilier qui soutient la demeure, se donnant ainsi le rôle de pilier de la famille.
La jeune femme offre sa première coupe d'hydromel à son nouvel époux dans un récipient (la coupe de l'amitié) en récitant quelques vers bien précis.

L'homme boit deux gorgées, rendant grâce aux dieux, avant de passer la coupe à son épouse, qui en boit deux également, rendant grâce à son tour aux dieux.
Les époux pourront boire dans cette coupe, ensemble durant 4 semaines, liant ainsi leur vie.
Le prêtre pose alors un marteau sur les genoux de l'épouse, attirant le regard des dieux sur les organes reproducteurs et sanctifiant ainsi la nouvelle union.

Les réjouissances et la fête sont alors entamés pour plusieurs jours. Danse, lutte ou concours d'insultes assurent le divertissement des invités.
Des contes sont inventés et écrits au cours de ces célébrations.

Au moment du coucher, six témoins mènent les jeunes mariés à leur couche à la lumière de 12 torches.
L'épouse est déshabillée par son époux devant les témoins.

Le rêve que la jeune épouse fera au cours de cette nuit sera soigneusement consigné car il est prophétique.

Au matin, la jeune mariée est habillée par ses ainées et menée en grande salle où son époux lui remet le cadeau du matin, symbol de la consommation du mariage et la garde des clés de leur demeure et des coffres de la maison.
Elle devient la maitresse du foyer.