Suivant le
périple des aventuriers, parchemin en main, ils se dirigèrent vers la localisation du pont invisible. Siv prit le parchemin, le déchirant pour activer le sort imprégné à son intérieur, utilisant son énergie magique.
Le sceau brisé, le parchemin vint révéler, parti par parti, le pont menant à la petite île de Beazpax, le dragon permettant de créer une arme pouvant détruire les failles dans le Voile de par son écaille. Au fur et à mesure de l’avancée du groupe, mené par la capitaine Eleis Morgane, des torches s’allumaient d’elle-même sur les poteaux du pont.
Arrivés à l’extrémité de l’île, les gens purent observer, cette fois, un spectacle artistique des plus impressionnants. Ici et là, des statues parfaitement sculptées, en or, d’individus divers ornaient l’île. On y trouvait des modèles de toutes les espèces. La première a avancé une théorie, fut Siv en indiquant que cela devait être, comme pour les épreuves, une malchance en cas d’échec, une transformation en statue d’or, se rappelant que Orfindel était une gargouille, faite d’or.
Le premier à n’en voir aucun intérêt fut Samuel. Qui disait que c’était impossible et que valait mieux, tenter de ramener les statues plus petites, celle de fées. Évidemment, l’attrait de l’or avait attiré le regard de Lûle, qui semblait porter une attention particulière aux œuvres.
Pour les autres, l’intérêt était tout autre, celui de trouver ce pour quoi ils étaient venus. Aethyr prendrait donc la voix des ombres pour se dissimuler et tenter de fouiller la petite île. Les gens restaient aux aguets, pendant qu’Aethyr revint finalement avec l’information tant désiré. Le dragon trouvé l’avait déconcerté. Contrairement aux écrits, concernant un dragon grand comme trois wyrms ancestraux. Le dragon qui avait été observé était de taille d’une grande gargouille, forme humanoïde, couchée dans un tas d’or.
La mission, saisir une écaille du dragon. Le plan facile était selon les combattants, de la prendre de force. Après tout, aucune créature ne semblait avoir résisté à l’équipage sur cette île, leur nombre ayant été l’atout majeur.
Plus pacifique, Siv proposait de simplement subtiliser l’écaille pendant le sommeil de la créature. Le plan fut donc adopté de laisser les guerriers prêts à la défense, pendant qu’Aethyr irait chercher l’écaille. Alors, usant de ses talents de discrétion et de manipulation du Voile pour s’y camoufler, elle se dirigea vers la chose.
Le processus aura été simple, si lorsqu’elle revint, Samuel ne poussait pas un cri de victoire. C’est à ce moment que le dragon ouvra un œil, passa une main écaillée et griffue sur sa nuque, à l’endroit où l’écaille fut prise. C’est dans un grognement irrité que la créature se relève, empoignant une lance à proximité.
Davarion, Gendryl, Lôle, Samuel et Mikael prirent une formation défensive. À ce moment, Eleis indiqua de quitter avant que le dragon ne les charge et bloque la sortie.
Trop tard, la rapidité impressionnante du dragon avait rattrapé le coup, Samuel se retrouvait empalé. Au bout de la lance de la créature, Samuel, se changea en statue d’or lentement, comme si finalement, la lance possédait un certain maléfice. Le sens du danger des autres guerriers réalisa alors la différence de puissance. Mikael viendrait alors, frapper le torse du dragon de coups normalement paralysants, Siv profiterait de la magie naturelle pour immobiliser de racine la créature. Le groupe put alors, prendre leur retraite, espérant que le tout tienne assez.
Arrivés au campement, une partie des gens prirent la navette vers le bateau, improvisant un départ avant qu’il ne soit trop tard. Restant sur l’île, Lôle, Lûle, Mikael et Davarion espéraient le retour rapide d’Eleis pour venir les chercher. Il aura tout fallu pour que Davarion convainque Siv de partir, mais Aethyr la convaincrait de continuer, pour leur enfant.
Comme attendu, le dragon armé de sa lance arriva au-dessus des gens, crachant une énorme boule de feu. Qu’ils esquivèrent habilement vu la distance. Le combat s’entame et s’acharna à une prise de parade et d’esquive de la lance, qui transformait les gens en or.
La barque finit par revenir et c’est à ce moment que Lôle et Mikael tentèrent d’occuper la créature pendant l’embarquement des autres. Alors que la barque était prête à quitter, Mikael reçut un coup qui le fit décoller vers la forêt. Le dragon eut le temps de frapper au dos Lôle, alors que celui-ci poussait au large la barque.
C’est dans un dernier sourire pour Lûle, que Lôle prit la peine de donner de toutes ses forces restantes pour envoyer la barque plus loin. Il se transforma alors en or, sourire désolé aux lèvres, plaie au dos. Le chagrin de Lûle serait sans doute lourd et long. Davarion eut le réflexe malgré tout, de tirer l’elfe devenant une statue dans la barque.
Alors que la barque avançait vers le bateau, le dragon en fit de même, chargeant vers celui-ci. Visiblement, leur peine n’était pas terminée, tout cela pour une écaille, se disaient certains.
Alors que le dragon humanoïde allait atteindre la barque et s’élançait le bras pour lancer sa lance et risquer de couler l’embarcation. Une explosion d’énergie se fit sur l’île. Mikael, libéra son plein potentiel, chargea de la forêt, maintenant transformer sous la forme ultime de son art de combat, un ange de combat.
Atteignant rapidement le dragon humanoïde, un combat aérien voué à l’échec pour le gamin prit place. Le premier coup de lance déchirerait son bandeau qui atteindrait la barque. Le combat se faisant en sens unique, pour le pauvre Mikael qui malgré sa puissance acquise, ne pouvait rien faire face à la puissance de l’être.
Une fois à bord, Davarion viendrait indiquer à Siv de quitter. Elle utiliserait sa magie, à pleine capacité, mettant son énergie magique et vitale à risque pour pousser des vents conséquents pour faire quitter le navire qu’Eleis, Greta et Lûle avaient fini par fixer et déloger.
Alors que Greta indiquait l’absence de Mikael et Samuel, elle constatait l’état de Lôle et en guise de réponse, Davarion lui laissa le bandeau du jeune ansgar. Alors que le navire quittait, on put entendre une énorme explosion au loin dans le ciel, indiquant que le combat s’était sans doute terminé abruptement.
Le voyage, bien que rapide et lourd des pleurs de Lûle devant son compagnon statufié en or, fut lourd devant la perte de trois membres, dont les plus jeunes. Rapidement, le bateau arriverait au port, dans la moitié du temps initiale, Siv restant à l’arrivée dans un état de comas vu l’énergie mise. Elle prendrait sans doute un temps pour se rétablir.
L’artefact en main, c’est lourd, que l’équipage descendrait à bon port. Maintenant en saison automnale.