Un fin parchemin fût remis en personne à la shamane par un cerf ; seules les compétences experte d'un druide ou d'un dresseur pouvaient forcer l'animal à délivrer son message...
A Siv, la porteuse de concorde,
En ce jour, le Cénacle m'a mandaté en guise de paix, afin d'apaiser les relations avec les colons de la cité, de formuler officiellement la demande d’intégrer le Conseil de Sud'Ile. Sache que j'ai fait de mon possible pour apaiser les esprits échaudés et calmer les ardeurs vengeresses des habitants de la forêt. Tu n'ignores pas que le massacre de l'être protecteur de la sylve qu'est le cerf blanc, fût considéré comme un crime pareil à un régicide, ou un déicide : nombreux sont des forestiers qui nourrissent l'envie de rependre le sang du meurtrier (considérations que je peine à condamner). Étant l'une des grandes figures des savoirs ancestraux, tu sais que sans cette créature la forêt se meurt, et ne parvient à se régénérer : les fleurs se fanent et les glorieux chênes sombrent dans la boue, ce qui était luxuriant devient stérile. Ainsi, malgré la peine, malgré la haine, le peuple de la forêt a trouvé la force pour tendre la main à la colonie. Bien que franche, elle demeure fébrile, il n'y en aura sans doute pas d'autre arrachée lors d'une réunion du Cénacle. Ainsi, moi Ryoji, être de paix demande humblement de porter la voix du Cénacle de la Foret au Conseil.
A défaut de repousser les tambours guerre et / ou de l'exode vers d'autres landes, j'ai espoir que le chemin de la réconciliation soit commencé...
Je laisse à ta grâce le soin de reporter notre requête,
Bien à toi,
Ryoji