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 Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas?

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Nadereh Banafsheh,Dashnir

Nadereh Banafsheh,Dashnir

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Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas? Empty
MessageSujet: Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas?   Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas? Icon_minitimeLun 22 Fév - 10:57

Le premier souvenir de l’enfant en fut un raconté.


On m’a souvent raconté comment j’étais venue au monde, ou plutôt encore, comment m’avait-on gentiment adopté,  voir même capturé ou plutôt encore toléré selon les dires de certains Dashnir. Moi, déjà que ma mémoire ne vaut pas celle de la majorité, j’ai eu besoin d’autrui pour savoir, pour me rappeler.

Je me souviens de la bestialité, pure et simple. Je chassais, j’enlevais la vie pour deux raisons, unique moteur d’action. La première était de me nourrir, la deuxième était d’établir mon territoire et ainsi d’être respectée dans la chaine alimentaire. Je me souviens de la brume sur ma peau nue, les lacérations des arbres, les blessures multiples, les cicatrices, les moments passés à licher mes plaies parce que c’était ce que les animaux semblaient faire. À grogner, monter dans les arbres, courir à en perdre le souffle la gorge au goût du fer, les poumons en feu. L’adrénaline comme carburant, l’instinct comme seule courant de « pensée ». Ma mémoire est faible puisque longtemps fut-elle atrophiée… On a du tout m’expliquer, l’utilité des vêtements, la pudeur, les règles, le langage, la posture, mais le temps que j’avais passé là-bas ne pouvait rien effacer. L’animalité avait frappé mon corps bien avant que les êtres de paroles m’apprennent la « vie » selon leur principe. Mon visage un peu étirer vers l’arrière, les traits plutôt droit (quoiqu’ayant gardé un certain aspect enfantin malgré sa dureté), mes iris sont d’un marrons des plus foncés comme une forêt à l’aurore, les pupilles étirées vers le haut me donnait un air de félin, ceux-ci moins rondes que la grande majorité. Habituée à la chair fraiche et crue, et cela depuis naissance, mes canines en sont ainsi devenu très proéminentes.  Malgré tout cela, on me dit régulièrement à quel point je suis gracieuse et pointilleuse dans mes mouvements, comme un chat sur la corde raide.

Cette journée-là est beaucoup plus perceptible dans mon esprit court. Je me souviens le vent lacérant mon visage, certaine nuits étaient d’une froideur que peu ne peuvent tolérer, mais moi j’avais pris l’habitude de les affrontés et cela sans vêtements sur le dos, accroupies dans les broussailles froides de leur humidité. J’étais à la lisière de la forêt. Mon territoire de chasse n’avais jamais été immense, mais ce bout de forêt, qui joignait un désert a un flanc de montage, lui je le connaissais, c’était MA maison. J’arpentais autour du chantier, prédateur en mouvement, lent et précis, le regard vif et l’oreille attentive. Le vent sifflait si fort, instrument de musique de mère nature, celle-ci couvrait mes petits pas feutrées, je marchais toujours de façon à ce que le vent pousse mon odorat vers la montagne de façon à éviter d’être repérer par mes proies. Je me souviens encore parfaitement qu’à l’époque, je n’avais jamais rencontré d’humains. Le vent finit par apporter un bruit saccadé à mon oreille, un bruit que je n’avais jamais entendu jusqu’à présent. Je le suivis, mon corps me criait de découvrir, de marcher vers l’inconnu. Les yeux ouverts grand comme le monde, voulant gober tout ce que la vie m’offrirait. Je suivais, je faisais attention. A proximité, je montais avec aisance dans un arbre, pour pouvoir jeter mon regard sur plusieurs bestioles des plus étranges au loin. Des titans de métal, la peau comme le flanc d’une montagne, des griffes de différente longueur et forme et même une des bestioles avaient une branche d’arbre courbée dans les mains. Je me souviens la confusion de mon esprit, mais les détails me manque, seulement ce vide face à l’incompréhension, l’hébétement.

Je ne sais combien de temps je passais ainsi à les regarder chasser. Ils marchaient groupées et lentement, moi je me faufilais en filature. J’essayais de comprendre ce qu’ils étaient, sans rien apprendre. Leur dialecte était des mots complexes à mes oreilles vierges de tout son n’étant pas bestial, sans sens, ses sons à sens figuré rebondissaient dans mon esprit sans pouvoir s’y figer même si je les trouvais pourtant jolie.  Après plusieurs déplacements sans trouver le moindre bétail, le regroupement s’assis sur le sol et entama une pause. Ils sortirent nourriture de façon à emplir leur panse, mais moi, j’arquais un sourcil incrédule. Ces bestioles étranges venaient de sortir de la viande d’un tissu que je ne reconnaissais pas (n’ayant jamais vue de tissu à l’état naturel dans un arbre) et la faisait griller sur le feu. Lorsque la viande commença à griller, je me souvins avoir eu peur du crépitement du gras qui brûle. Reculant ainsi plusieurs pas, tout d’abord le feu m’avait attiré mais la cuisson m’effrayait. J’hésitais à partir, essayer d’oublier tout cela, lorsque la fine fumée qui quittait leur centre de campement vint licher le contour de mes narines. Je les frémies, cela sentais bon, la salive s’activa dans ma bouche, j’avais envie de manger. Je voulais goûter moi aussi. Je bondis donc de l’arbre.

Je tombais en position accroupie devant le groupe d’humain. Mes narines remontant doucement laissant apercevoir mon faciès retroussés comme un animal sur le point d’attaquée. Surpris de mon arrivée, de ma posture semi à quatre pattes et de mon visage anormal, de ma bestialité ; certain reculèrent, mais un s’avança instinctivement vers moi. Son pas était si calme, je me souviens que lorsque son pied toucha enfin le sol dans ce pas fatidique en ma direction, j’eu l’impression que la terre en trembla tant cette homme était imposant. Il était d’un calme paralysant, j’en étais absorbée, mon regard ne pouvait quitter le siens. Tous sur le qui-vive, la majorité, des hommes avaient sorti leur arme et leur corps dégageait la posture de combat, je sentais leur instinct avoir peur et cela me nourrissait tout en laissant cette voix me crier de partir dans ma tête, mon instinct avait toujours raison, mais là je ne pouvais pas bouger. L’homme à l’arc, du moins ce qu’on m’expliqua l’être plus tard, encocha une flèche et ce mouvement vint faire tourner la tête du géant imposant, aussitôt l’homme abaissa son arc. Je me souvins de mon regard grand ouvert, un «oooohhhh » quittant mes lèvres sous la démonstration d’un tel pouvoir, première fois que j’observais la hiérarchie, respect de l’autorité ou encore le charisme. Lorsque cette créature, si grande devant moi, reposa son regard sur le miens, je ne plus faire autre chose qu’incliner la tête sur le côté. Je pensais sauter, prendre de la nourriture et partir, mais jamais je n’avais anticipé rester devant eux aussi longtemps. Il me regardait avec une intensité que je n’ai jamais perçu de nouveau, celle qui vous détaille avec minutie et attention, regard que je partageais à son égard. Il finit par tout simplement soupirer me lançant un morceau de viande que j’attrapais au vol sans aucune difficulté. Je mis le morceau dans ma bouche et m’étonna de sa texture, du petit goût de grillée sur ma langue. Je savais que mes yeux brillaient de mille feux, assise au sol, en tailleur, mangeant ma pièce dans un coin pendant qu’une dizaine de pair de yeux me regardait à l’écart. Le « chef » finit par venir s’asseoir à mes côtés lorsque ma pièce fut engloutie. Au départ je vins pour déguerpir du moment qu’il entama le mouvement en ma direction, mais je ravisais, son regard ne me laisserais plus jamais partir, je sentais déjà des lianes venir capturer mon âme et j’en déglutie. À côté de moi, il appose doucement sa main sur mon épaule comme un père le ferait a un enfant traumatisé, ce mouvement me provoque un spasme étrange reculant sur le coup de quelques pas, toujours à quatre pattes, le regard mauvais. Il ricanne un peu.
-Et ben, elle n’aime pas le contact elle.
J’arque un sourcil, encore ses sons étranges. J’ai l’impression qu’ils ont une structure, qu’ils veulent avoir un sens, mais ceux-ci m’échappent complètement. Voyant le questionnement dans mon regard, il incline doucement la tête avant de lever les mains en l’air pour signifier sa capitulation. Cela sembla me calmer, comme je me surprends à venir me rasseoir à côté de lui, les genoux recroquevillés sur ma poitrine à peine en croissance. Je voyais une lueur dans son regard, celle que j’ai croisé trop de fois par la suite, celle du désir face à mon corps, mais je savais qu’il ne lèverait plus la main, il avait compris et moi aussi, nous allions rester assis dans notre bulle. C’était le premier accord tacite que j’avais créé avec les bestioles, première fois de ma vie que je faisais un compromis, je cédais mon espace, il respectait la distance que j’avais tracée.

J’ai finis par passer la soirée autour de leur campement, des fois je rôdais pour regarder tout simplement et d’autre fois je venais fermer un peu les yeux près de leur feu. Je n’avais jamais eu le loisir de profiter d’une autre source de chaleur que celle de la boule de feu haut dans le ciel, mais leur invention, me contentait parfaitement. J’aurais plus y vivre ma vie, là, seule, près d’un feu pour toujours… avec de la viande évidemment! Lorsque je me réveillais au petit matin, j’avais des tissus beiges sur le dos, je les regardais sans comprendre ce que c’était, mais la douceur me donnait envie d’y rester, je me surpris même à me rendormir pour la première fois depuis que j’ai conscience de mes actions. Lorsque mes paupières s’ouvrirent de nouveau, il n’y avait que l’homme qui semblait me comprendre qui était réveillé, le dos adossé à un arbre près de moi. Il me fit un doux sourire que mon corps répliqua de lui-même. Je n’avais jamais senti ces muscles travaillés et instinctivement j’en apportais mes petites mains à mes joues pour tracer le muscle qui avait travaillé. Mon action le fit pouffer du rire, mais il tenta de se retenir sous sa main pour éviter de réveiller ses hommes. Lorsque je vins pour me lever, il me pointa un tas de beige à côté de ma personne. Je regardais le tas avec un sourcil arquée, les bras venant se croiser doucement ne sachant visiblement pas quoi faire. Il s’approcha, cette fois, la peur ne m’affecta aucune, je le laissais s’approcher sans crainte, toujours dans ma nudité que je ne savais gênante. Se penchant à côté de moi, il prit la toge ainsi que les sous-vêtements et me les montra doucement sous toutes les coutures. Après son petit manège, il se rendit bien compte de l’inutilité de ses actions, vous avez beau montrer un chandail a votre chat durant des années, faible sont les chances qu’il l’enfile par lui-même. Dans un langage des signes qui se voulait des plus pédagogique, il s’afféra à montrer chaque pièce correspondait à quoi sur lui et finit par m’habiller. Au départ j’étais irritée et je criais chaque fois qu’il levait les bras pour me capturer dans le tissu, lui qui essayaient seulement de me mettre un chandail pour que les soldats cessent de me regarder. Cette suite de crie, course, crise, panique, tentative de me calmer finit par porter fruit. Bon, tous était maintenant réveillés à me regarder l’air épuisés, mais moi, j’étais habillée pour la première fois de ma vie. Je tournais mon regard sur ma personne pour en voir le plus possible, m’émerveillant de la douceur et de la chaleur que cela me procurait de les avoir sur le dos. Il les avait pointés à la fin en disant « vêtement » que j’avais répété doucement « aêtttemant ».

Par suite de circonstances surement, ou plutôt son regard insistant chaque fois que je quittais les rangs, me donnait l’envie ou du moins me forçait à rester près d’eux. Je les suivais ainsi, habiller, tentant de copier au mieux de mon possible leur posture de marche. Nous marchâmes longtemps avant d’arriver à un désert. Nous avions chassé un peu, moi plus qu’eux, j’avais rapportée largement plus que j’avais consommée la veille et cela sans faire perdre de temps au groupe. Je prenais de l’avance et revenait les voir avec gibier en bouche. Chaque prise rapporter faisait ricaner le géant, il s’amusait ainsi à me récompenser d’une simple caresse sur la tête, seule contact physique que je semblais accepter sans cracher ou reculer vivement. Encore aujourd’hui, je compte sur mes doigts ceux qui peuvent toucher mon corps sans y déclencher de grands spasmes de dégoûts. Lorsque nous arrivâmes au désert, je m’arrêtais brusquement. Je n’avais jamais marché dans le sable, le sable laissait des traces, le sable était blanc non vert, le sable cachait des monstres. Mais une main se posa dans mon dos m’incita à avancer alors j’ai avancée.

Mes premiers mois dans le camp furent bousculée, j’avais de la difficulté à m’exprimer, je m’enfuyais souvent plusieurs heures dans au loin, voir des jours. Mais je revenais toujours au petit village, j’étais la seule qui avait le droit. En quelques mois, j’avais commencé à apprendre certain mots, mais très peu, je m’habituais au caractère humain. On m’expliqua que j’avais dépassé la dizaine d’année, mais que personne ne pouvait dire avec exactitude l’âge que je possédais, concept que je ne maitrisais que partiellement le concept de l’âge. (La majorité misait sur 13-14 ans). On m’expliqua aussi que ce village était un camp de vagabond ou tous appartenait à l’homme qui m’avait nourrie, même moi j’y appartenais semblait-il, personne n’avait le droit de quitter, mais moi oui. Je dormais dehors, souvent sur le sable directement ou dans ma forêt non loin, rare était les fois que je dormais dans la tente de groupe attitré au sommeil. Je participais à mon devoir de chasse, mais j’étais un élément perturbateur pour le groupe, rapidement paria, solitaire, il était le seul à me parler, le seul à avoir compris que j’étais un animal et que je le resterai, ou peut-être savait-il tout simplement que la bête en moi, ne serait jamais rassasiée.

Quelques années passèrent


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Nadereh Banafsheh,Dashnir

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MessageSujet: Re: Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas?   Nadereh Banafsheh, l'unique viollette, ironique nom n'est-ce pas? Icon_minitimeMer 24 Fév - 7:19

Quelques années passèrent


En quelques dizaines de lunes (2-3ans), j’avais réussi à maitriser la langue des gens du désert avec une certaine fluidité. Mes cordes vocales n’ayant jamais essayée de produire de sons complexe durant de longues périodes étaient inapte à pousser ma voix avec force. C’était plutôt un chaud murmure selon les hommes de la tribu. Dans les premiers temps notre propriétaire décida de m’appeler Nadereh Banafsheh. Bien sûr, on dû m’expliquer en détail les normes relatives à l’emploi des noms pour désigner une personne, les yeux ou les oreilles ne suffisaient visiblement pas en société distingué. Chaque fois qu’il prononçait mon nom, c’était avec le sourire au visage, non celui qui vous regarde avec fierté et admiration, plutôt un sourire jaune fier de sa blague de mauvais goût. De prime abord, je dois dire que je ne ressens rien pour cet homme auquel je tairai à jamais le nom. Ni haine, ni amour, ni pitié, ni tristesse, que le vide propre à un humain dont on n’a jamais porté attention. Il existait et la seule mauvaise décision que j’avais faite dans ma vie avait été de le suivre. Contrairement à d’autre femme, je n’étais ni violée, ni battu et ma bestialité semblait m’accorder un privilège d’éloignement (je pouvais bouger plutôt librement, mais si je m’étais sauvée, des cavaliers m’auraient suivie jusqu’à ce que ma tête tombe, ici on ne quittait que si on payait notre dette). Croyez-moi, je n’avais pas traitement spéciale loin d’être aidé par présence protectrice, mais plutôt que le premier Dashnir ayant posé la main sur moi en est mort et que la folie de mon regard à calmer l’ardeur collective. Je devins celle à éviter, la fureur vagabonde, pourquoi cette parenthèse? Parce que mon nom est une blague, Nadereh, la rare, l’unique, pour cela il semblait juste de dire que mon cas de naissance et de survie était plutôt rarissimes, un cas parmi des centaines d’être intelligent, mais Banafsheh, la violette, la fleur. Douce et délicate, belle et épanouie, regard haut et fier vers le soleil. L’ironie, je n’ai jamais compris, mais je savais que c’était le bon mot. Son sourire était une plaisanterie. Je chassais la nuit, j’étais souvent salie de terre et de sang et la seule raison le poussant à me garder en vie était mon efficacité, c’est la raison qui nous gardait tous en vie ici.

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