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 Sapphia dite la sauvage

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Sapphia

Sapphia

Messages : 8
Date d'inscription : 08/11/2016
Localisation : Québec

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MessageSujet: Sapphia dite la sauvage   Sapphia dite la sauvage Icon_minitimeSam 26 Nov - 17:16

BG- Sapphia


Nom : Sapphia                                  Âge : 24 ans
Race : Humaine                                 Ethnie : Eodh
Classe : Artisan                                 Métiers : Chasseuse, ébéniste et récolteuse

Histoire pré-déchirure

Faera

Chez les Eodh, l’honneur profite d’une place bien particulière. Un certain code de conduite régit les clans et les rôles de chacun en son sein. Tous, au minimum, doivent savoir se défendre à l’arme et contribuer à la sécurité de la tribu. L'entraide se vit principalement entre les membres d'un clan, mais il arrive parfois qu'ils doivent traiter avec d'autres. En ces cas, la démonstration de force reste importante pour assurer le respect du statut de chacun. Si on en vient à négocier avec d’autres clans pour s’unir sous un accord de guerre, cette parole est sacrée.

Une promesse est sacrée, certes, mais les promesses et les négociations martiales ne sont pas les seules à bénéficier d’un grand respect pour ces barbares. Les relations maritales sont, entre-autres, un moyen sur d’assurer la pérennité et la transmission des valeurs et des traditions. Une famille complète et unie est une famille saine. Chacun y trouve sa place. Ces unions sont sacrées et en sortir demande énormément de démarches. C’est pourquoi les périodes de courtisage sont souvent longues et font souvent appel à de nombreuses négociations, d’échanges et de dons entre les deux familles qui s’unissent. Dans sa grande malchance, Faera, une jeune femme du clan, n’avait pas suivi les conseils de sa famille et avait été répudiée par eux, choisissant de s’unir contre leur gré. La famille de feu son mari avait fait de même, mais les liens qui les unissaient ne pouvaient être brisés par cette épreuve.

Le clan tolérait ce genre d’arrangements uniquement si le couple pouvait prouver que la période de courtisage avait été respectée et la femme était toujours pure. Une femme qui ne sait pas défendre sa vertu, après tout, est une femme qui ne saurait défendre sa progéniture. La chose prouvée, on les unissait. On leur louait une demeure minuscule pour se poser la tête et gagner leur pain, prouver leur place et s’offrir mieux, éventuellement, s’ils arrivaient à se tailler une place.

Faera venait tout juste d’entrer dans cette union quand une grande chasse fut annoncée. Comme les vivre se faisaient rares, le mari de Faera et elle-même optèrent pour y participer. Sur le chemin du troupeau qu’ils traquaient, une bête énorme surgit et faucha bon nombre de participants avant que le reste eut pu réagir. Abattre la bête n’amena qu’un soulagement temporaire car plusieurs y avaient perdu des proches. Lorsqu’elle découvrit la dépouille de son mari, son monde s’effondra. Écrasée de douleur, elle tenta de demeurer active dans le clan mais chaque jour, son visage s’émaciait davantage et son dos se courbait un peu plus. On en vient à lui conseiller de se ressourcer, de faire un pèlerinage. À pied, quelques vivres et un arc en sa compagnie, Faera partit plusieurs mois.

Elle revint meurtrie, brusque et acariâtre.

Les semaines passèrent, et ses bleus disparurent. Elle se remit à contribuer, travaillant de longues heures à tisser et à fournir la couturière en tissus. Ses efforts, bien que fort bien accueillis, inquiétaient sa collègue, qui ne réussit cependant pas à la dissuader. Aussi, lorsque quelques mois après son retour, elle commença à montrer des signes d’être dans un état embarrassant, un murmure de discorde courut.

« Comment a-t-elle osé ! »
« Si tôt après son veuvage. »
« N’a-t-elle donc aucun honneur ? »
« Ce n’est probablement pas un des nôtres. »

Sapphia

La naissance se fit avec une seule sage-femme, sans le moindre brin de tendresse. Lorsqu’on posa l’enfant en ses bras, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. « Prenez-la. » suppliait-elle. « Je n’en veux pas ! » Sourde à ses plaintes, la sage-femme finit son ouvrage et quitta sans plus de cérémonie. Il lui fallut plusieurs mois à vivre sur les réserves durement accumulées lors de sa grossesse avant de s’attacher un tant soit peu à l’enfant. Dès qu’elle le put, elle l’accrocha à son dos dans une bande de tissus et retourna travailler. La tribu ne pardonnait aucune faiblesse, et son honneur noirci par le résultat de l’immonde acte dont elle avait été victime, Faera disposait d’encore moins de compréhension de la part de ses confrères.
La discorde avec le clan se faisait lourde, et elle eut beaucoup de mal à convaincre son amie de la laisser à nouveau travailler à ses côtés. Le seul arrangement convenable était celui qui l’éloignait de la vue. Dans un atelier fermé, ou aucun client ne la voyait, elle travaillait seule, de longues heures, sa fille accrochée à son dos. Régulièrement, elle confiait Sapphia à sa seule amie et allait chasser des jours durant. C’est dans ce climat distant que Sapphia grandit, fermée et sauvage, froide et à la fois si assoiffée d’être acceptée, reconnue, de pouvoir sentir la fierté des gens se diriger vers elle.

Les années passèrent et le regard de sa mère lui pesait. Elle traînait souvent près de l’atelier de l’ébéniste, lui subtilisant quelque retaille sous l’œil amusé de celui-ci, et s’exerçait à les tailler d’une dague émoussée.

Elle avait 15 printemps quand les déchirures commencèrent à troubler la paix non-loin du clan. Elle se mit de la partie et apprit, auprès de sa mère, à manier l’arc. Une jeune femme sans honneur et sans avenir dans le clan se devait d’apprendre à s’auto suffire. L’arc l’aidait à exprimer une partie de sa sauvagerie, de sa rage, de sa faim de justice et de reconnaissance. Lorsqu’elle ramenait ses gains et vendait ses peaux aux tanneurs, elle gagnait un nom, un sourire, parfois même une requête pour sa prochaine proie. Autant sa mère avait noirci à jamais son nom, autant Sapphia parvint peu à peu à négocier de meilleurs prix, à se tailler une place parmi les membres contribuant au bon fonctionnement du clan. Ce changement subtil dans la dynamique pris beaucoup d’années à s’installer pleinement, mais le jour où sa mère tomba de l’arbre d’où elle attendait sa proie, et qu’elle fut confinée au lit avec une jambe cassée, Sapphia se rendit compte que, oui, elle pouvait soutenir sa famille seule. Oui, elle avait sa place.

Il n’est pas seyant à une femme de faire ce genre de travail, bien sûr, mais que pouvait-elle espérer d’autre ? Un vieil ébéniste, trop vieux pour s’approvisionner seul, lui demanda de l’aider avec quelque commande de bois, de temps en temps. Pour l’endurcir, disait-il. Chaque opportunité de s’exercer davantage, de renforcir ses bras, était une occasion en or pour elle qui vivait de la flèche. Sa mère et elle eurent une grande querelle au sujet de son occupation et celui-ci ne se résolut jamais véritablement. Il est des rôles qu’on ne partage pas avec l’autre sexe, disait-elle. Mais Sapphia serait-elle réellement Femme, au sens du clan ? Elle n’avait ni nom, ni famille, ni marchandises à offrir à la famille d’un époux. Aussi, malgré les protestations ferventes de Faera, Sapphia décida d’accepter de devenir l’apprentie de l’ébéniste, lorsqu’elle ne chassait pas.

Ce nouveau contrat pris de l’ampleur quand les déchirures se multiplièrent, car elle ne pouvait plus s’éloigner autant dans les forêts avoisinantes pour chasser, le danger pouvant survenir à n’importe quel moment. Elle rejoint donc les collecteurs et les travailleurs qui s’acharnaient à collecter suffisamment de bois pour renforcir les palissades, pour protéger le clan. Le commerce s’appauvrissant, les routes se peuplant de brigands et de vagabonds, le clan dut adopter une approche plus défensive. Fous étaient ceux qui, quelques décennies auparavant, se seraient attaqués à un campement Eodh, et pourtant en ces temps troublants, les brigands pullulaient.  Les traités de commerce avec les autres tribus semblaient encore davantage être laissés de côté. La femme spirituelle du clan commença à organiser de plus en plus de prières collectives, tentant de freiner ces avances des ennemis.

Ce fut vain.


Exode vers Menoch


À ses 23 printemps, Ils perdirent le village et le clan dut fuir en masse vers la côte. Ils étaient l’un des seuls clans à n’avoir pu négocier un passage avec les marins indépendants. Leur position géographique n’avait que peu permis d’échanges auparavant. Peu s’y rendirent et le vieil ébéniste ne fut pas de ceux-ci. Ils s’installèrent en bordure de la ville dans des tentes de fortune. Seule à savoir travailler le bois, comme il le lui avait enseigné, elle dut jongler avec la multitude de demandes du clan et tenter de ne pas nuire à la guilde des marchands, gardant ses marchandises pour le seul usage des siens. En soif de liberté, elle accompagnait parfois les chasseurs qui tentaient d’assurer une variété de nourriture malgré le manque de sécurité. Certains conflits éclataient entre sa tribu et les Dashnir à l’occasion, mais comme elle n’avait que peu partagé de discussions au sujet de leur discorde historique, de par son peu de liens avec le clan, les conflits touchaient peu Sapphia. Sa mère était empreinte d’une haine profonde envers ce peuple, plus hargneuse que jamais, et Sapphia décida devant tant de venin, de véhémence, de couper ses liens et de prendre son envol.

Quand la cité fut assaillie, elle fut l’une des seules à atteindre le bateau à temps. Beaucoup des siens, sa mère y compris montèrent dans le troisième bateau après s’être bravement battus et c’est avec horreur qu’elle le regarda se faire dévorer par les airs et la mer. En grand deuil, elle passa plusieurs heures par jour accrochée aux cordages lors de la traversée, quelques mètres sous la vigie. Le trajet lui parut interminable, la seule compagnie qu’elle s’accordait étant celle des rats, dont la présence la rassurait. Tant qu’ils étaient à bord…
Lorsque l’île fut découverte, elle aida l’équipage à décharger les caisses de vivres encore à bord. Le visage fermé, elle ignorait les remarques des marins et des bougres qui la hélaient. Sentant, quand la marchandise se fit plus rare à bord, que sa vertu serait en danger si elle restait jusqu’à la fin, elle disparut entre les gens encore sur les quais et fila vers la forêt. Au détour de quelques arbres, un campement Dashnir se construisait…


TL/DR :

Sa mère, en grande peine suite à son veuvage, décide de partir se ressourcer en forêt. Elle revient des semaines plus tard en très mauvais état. Les mois passant, la tribu remarque qu’elle est enceinte, et probablement pas d’un Eodh. Elle perd immédiatement son statut et doit se battre pour le reste de ses jours pour obtenir le minimum pour survivre.

Sapphia grandit donc dans un climat difficile, avec très peu d’affection. Elle préfère tailler des retailles de bois de l’ébéniste que la compagnie de sa mère. Plus vielle, elle se joint aux chasseurs pour apprendre l’art de la flèche et son talent lui promet une meilleure réputation. Pour renforcir ses bras, elle se joint à l’ébéniste comme apprentie lorsqu’elle ne chasse pas.

Quand les déchirures, trop nombreuses, forcent son clan à fuir vers Menoch, elle apprend à côtoyer d’autres races. Elle monte à bord du premier bateau et regarde son clan couler sur le deuxième. Arrivée sur l’ile, elle fuit vers la forêt et tombe sur le campement Dashnir.
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