Ryoji
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Date d'inscription : 26/03/2016
 |  Sujet: Projet de construction d'un temple flottant  Jeu 19 Jan - 17:06 | |
| Aux aurores, alors que le discobole solaire amorçait sa longue ascension, le moine vint s’asseoir en tailleur aux abords de la clairière jouxtant la colonie. Lentement, imperceptiblement la nature s'éveillait, la rosé s'élevait en de multiple perles brumeuses et les rossignols entamaient leurs chœurs de l'aube. Après quelques instants consacrés à la plénitude matinale, Ryoji pris la parole :- Les déchus ont sombré dans l’abîme de leurs égarements, ceux qui furent naguère nommés « dieux » et révérés comme tels ont retrouvé les limbes dont ils provenaient. Leur perdition marqua l’effondrement des clergés et de leurs dogmes illusoires, pourtant en nos esprits subsiste un manque... Un manque, ou plutôt une appétence à dépasser la compréhension de ces mondes, et à ne faire qu'un avec le Grand Tout. L’extinction des divins ne signifie pas la disparition du sacré et de la spiritualité.
Si autrefois nous pensions marcher dans les pas des déités, désormais nous savons qu'il nous revient de tracer notre propre voie spirituelle. Nos liens avec les forces du cosmos n'en sont que renforcés, plus clairs, plus pures.... Pourtant, il n'existe encore nul lieu, nul espace, où se recueillir au calme, se livrer à l'introspection.
Ainsi, ai-je le projet de bâtir un Temple vide de divinité, ouvert à tous, dédié à la recherche de soi, de l'autre, du cosmos et de l'harmonie. Ce sanctuaire flottant entre terres, eaux et montagnes offrira aux âmes qui y entre un peu de paix et de recueillement. Les corps meurtries ou affligés par la maladie trouveront y trouveront soins et nourriture. Un asile pour tous, quelque sa race, colon ou arpenteur sylvestre, nécessiteux ou opulent...
Cependant, cette pagode forestière au bord des eaux nécessite bien trop de ressources que ne peut fournir ma modeste fortune. Ainsi, viens-je à vous, faisant amande honorable afin de trouver en quelques âmes charitables quelques honorables mécènes.
Comme le chêne aux printemps, j'écouterai les murmures qui me porterons vos suggestions éclairées. |
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