Le temps d'une chasse

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

Un Corbeau immense avait étendu ses ailes, touchant presque de leurs pointes les branches les plus basses de la forêt, avant de prendre son envol.

Pour un spectateur qui ne le suspecterait pas, il s'agissait là d'une entité inconnue et méconnue, qui pouvait frapper de peur comme de curiosité. Ce spectateur observerait, peut-être sans savoir, la résultante d'une promesse de chasse qui n'avait rien d'orthodoxe.

Une petite femme, à la chevelure d'une couleur similaire au plumage du corbeau, semblait suivre un moment la créature cauchemardesque, en l'ombrage porté par les cimes, à pied. Puis lorsque l'immense créature semblait se perdre, entre les ramures, elle-même prit une forme de corvidé, conventionnelle, cette fois, s'élançant au plus vite et au plus preste, se laissant porter par des vents qu'elle avait semblé élever elle-même d'une parole, "Anathrae", avant de prendre forme animal et son envol. Si elle le pouvait, elle chercherait les pistes, la trace, d'une proie intéressante.

Ce qu'ils apecevraient, chasseraient de concert, se devait d'avoir une portée symbolique. Ainsi, les prunelles ambrées du volatile le plus petit se perdaient en contrebas, en quête de pistes, voire de la vision d'une bête même, sur laquelle elles pourraient fondre.

Leur vol se poursuivrait un temps, les voix issues du campement mercenaire s'évanouissant peu à peu, puis se couvrant vite en tout par les bruissements forestiers, alors que les vents les portaient. Les lueurs pâlottes des feux de divers campements des disparates survivants avaient laissé place à la simple lueur de la lune et des astres. Elles s'étaient alors distancées tout à fait de la civilisation, ou à tout le moins, du peu qui en restait.

La forêt était bien sûr peuplée d'une faune conventionnelle, mais depuis les troubles du Voile, les Astres seuls savaient ce sur quoi l'on pouvait par surprise tomber.

Leur vol déboucha soudain sur une clairière qui n'avait rien de bien naturel. Les arbres occupant l'espace semblaient avoir été couché de force, leurs troncs, brisés. Au coeur de cette dernière, un ogre, qui trop buté ou trop bête pour contourner les arbres, s'était frayé un passage.

Le petit corbeau eut un coassement, à l'adresse de son immense compère. La proie était trouvée.

La chasse prenait ainsi un ton d'ironie presque prophétique. Créatures humanoïdes ayant pris forme bestiale, voilà qu'elles chassaient un humanoïde que l'on ne considérait n'être point davantage qu'une bête. Ce serait en ce sang d'une entité entre humanité et bestialité que s'officierait leur communion.

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

L'oeil rouge observa la proie désignée et un sourire mental ravi arriva à l'esprit de la shamane. L'énorme animal se mit à former des ronds au dessus de la cible et d'un signe de tête enjoignit sa consœur à porter le premier coup. Il était nécessaire de faire durer le plaisir aux yeux du corbeau-garou.

La liberté, le souffle de l'air, le fait d'être soi-même et d'être accepté comme tel. Raviya revivait dans cette chasse complice, retrouvant les instincts de la nuée, la coordination de leur unité. Depuis sa chute dans ce monde, c'était surement la première fois qu'elle se sentait réellement bien et en sécurité. Plus de chasseurs de monstres, plus de clans des sables, plus de bâtiments froid en pierre, juste une étendue vaste et sauvage de végétation forestière qui n'attendait qu'à être conquise. Le bonheur.

Les deux corbeaux n'auraient certainement pas raté d'apercevoir l'étrange personnage qui déambulait aux alentours de la clairière. Du haut des cieux, c'est son crâne dégarni qui choquait. D'autant qu'avec un peu d'attention, l'on notait ses longues oreilles typiques du peuple elfique. Les quelques cheveux qui restaient sur cette tête partaient chacun dans la direction qu'ils souhaitaient, donnant au sylvain cette allure parfaitement atypique.

C'est titubant qu'il avançait, observant le sol à ses pieds, visiblement à la recherche de quelque chose. Si l'odeur de l'ogre était forte, celle émanant de cette personne l'était d'autant. Le soufre se mêlant aux effluves d'alcool, nuancés par une étrange senteur de lavande.

C'est éhonté qu'il s'avança plus proche de l'Ogre qui ne l'avait jusqu'à maintenant par remarqué. Même s'il était peu discret, il semblait que la grâce maternelle des elfes le fit passer inaperçu.

A grandes foulées maintenant il s'approchait. Il semblait avoir trouvé ce qu'il recherchait : une grande plante aux couleurs violacées, ressemblant de loin à un poinsettia.
Sans considération pour la menace de mort qui pesait sur lui, il s'écria : "Je savais que j'en trouverais ici ! Hahaha !"
Accroupi, c'est d'une grande délicatesse qu'il commença son entreprise de retirer la plante du sol, sans se douter qu'à quelques mètres de là, l'Ogre l'avait enfin repéré.

La créature chargea, son pas était lourd et le sol tremblait à chacune de ses enjambées. Cependant rien qui ne perturbait notre fin cueilleur.

Arrivée à sa portée, le géant asséna un coup désastreux...
Désastreux pour l'immense tronc d'arbre qui venait de prendre vie entre sa proie et son poing.
Vu du ciel, c'était la nature que l'on aurait cru prendre la défense de l'inconscient. Cette créature de bois, bipède, maintenait les poings de l'Ogre.

La cueillette terminée et le fatras à ses côtés fit ouvrir les yeux à notre incrédule. C'est une nouvelle fois qu'il s'écria :
Oh bordel de meeeeerrrrrddddeee !!
D'un bond il se releva, la fleur à la main. De son autre main il lança une toute petite fiole contre l'arbre vivant qui le protégeait, lorsque celle-ci éclata, le géant de bois prit presque instantanément feu.

Profitant de cette distraction, le sylvain prit ses jambes à son coup, et c'est quelques mètres plus loin qu'il se retourna pour beugler vers l'ogre : "Ca s'ra pas aujourd'hui ! Hahah....aïe !"
Imbibé, sans regarder où il allait, son pied se prit dans une racine le faisant s'écrouler au sol et lâcher la plante qu'il tenait.

La scène était risible mais très étonnante.

Du haut des cieux, l'on pouvait maintenant voir un elfe étalé sur le sol et, à quelques mètres, un Ogre se débattant pour sortir de l'étreinte d'un arbre enflammé.

Tout s'était passé très vite.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

Quant à lui, il aurait prit le temps d'étudier le corbeau-garou de loin, ainsi que la shamane. Probabement que le prédateur l'aurait déjà repérer, il était sur le dos de ca monture le trancheur d'os en main, immaculé de sang, il ne bougeait pas étudiant les deux, qu'il aurait probablement peu facilement les prendre comme dès proies. Il s'approcha alors de la shamane sans détourner l'œil du ciel.

Il inclina la tête respectueuse, essuya ça lame à son tissu traînant à ca ceinture avant d'accrocher son arme près du cou de la monture. Il sauta en bas de celui ci pour être un peu plus près de là druide.

- vous avez vu ce type louche avec le trrronc qui le prrrotège dé l'ogre ?

Il éclate de rire..

- il aurait pu cé fairrre éclater le visage bon sang. La chasse est bonne ? Au prrrix dé ne pas avoir de traque, j'ai convaincu une trrribu local de chasser pour eux en échange dé quelques œufs de poules et quelques piécettes.

Il remonta les yeux sur la bête au dessus d'eux étudiant les cercles qu'elle fesait au dessus de leur tête.

- j'espèrrre qu'elle ne me prendra pas comme cible, ou bien mon chéval, la jolie bete la haut. Désoler pourrr la femme de l'autre soir, j'espèrrre qu'elle né vous a pas choquer, elle est parfois peu délicate dans ces mots mais elle trrraque presque aussi bien qué moi, j'ai pas le choix de la payer.

Dit il en rigolant.

- vous chassez dépuis longtemps ? Jé pourrais vous inviter à souper... Euhm, m'inviter à souper jé voulais dirrre...

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

L'oiseau avait à peine jeté un œil sur les humains, juste le temps de les localiser, le plus gros de son attention se divisait sur le petit corbeau (la shamane) et le cerf qui gambadait insouciant. Elle attendait que le premier coup soit donné.

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

La shamane s'apprêtait à fondre sur l'ogre quand l'apparition de l'elfe retint soudain son vol en piqué. C'est pantoise, qu'elle observa l'elfe échevelé, qui embaumait l'alcool jusque là-haut, tituber au devant de leur proie.

L'ogre qui avançait obstinément à travers la forêt, buté mais d'humeur constante, s'était enragé par la fuite de la proie qui lui semblait si facile, rage magnifiée par la douleur causée par le bois en combustion qui entravait ses gestes. La créature écumante ne perdait pas de vue l'elfe étalé de tout son long, la prunelle brulante de sa colère mal contenue. Visiblement, celui que le colosse avait jugé être "proie" ne perdait rien pour attendre.

Mais ne disait-on pas que c'était lorsque proie s'imaginait prédateur, qu'elle était le plus vulnérable?

En contrebas, la voix du Dashnir, étouffée par le sifflement du vent.

"Vous avez vu...?"

Elle eut alors un coassement amusé. Comment le rater? Le dashnir eut-il demandé, si elles n'avaient par hasard pas aperçu le ciel, l'ogre, la montagne, que la question ne lui aurait semblé plus amusante. Pourtant le temps ne prêtait pas à la plaisanterie. L'elfe écrasé demeurait en péril, et mine de rien leur proie semblait contestée.

Sur ces entrefaites, elle s'élança en piqué, petit projectile noir destiné à l'oeil du colosse, qui si distrait fut-il par l'elfe, et même par les éclats de voix du mercenaire devers qui il avait jeté une oeillade, fulminant, qui laissait deviner qu'il envisageait, une fois l'elfe (sauce au vin, en sa garniture florale) gobé comme un plat de résistance, un dessert à la peau couleur de caramel.

L'odeur de roussi s'élevait des deux géants en lutte, le colosse de bois se désagrégeant peu à peu sous l'effet des flammes, l'ogre brulé gagnant en rage. Avant que cet arbre animé ne se désagrège complètement, sous l'effet de la mixture incendiaire de l'elfe, elle entendait frapper en cet oeil globuleux, qui passait de l'arbre enflammé aux deux hommes, l'un assis en selle, l'autre gisant sur le tapis de mousse forestier.

Le dashnir pourrait déduire, qu'avant de pouvoir poser son couvert sur ses genoux, il faudrait s'assurer que le diner se débatte avec un peu moins d'énergie. Dès lors que l'ogre serait tombé, les chasseuses auraient tout le loisir de répondre. Pour l'heure, il pourrait observer leur méthode, et en apprendre sur elles davantage, sans pour autant (pour une fois) que la shamane n'ait à se faire si loquace.

Messages : 156 Date d'inscription : 20/12/2015

-Et pendant ce temps dans le grand Nord de l'île-

C'est dans un climat des plus glacial que sa chasse à lui se faisait. Accompagné d'un frére d'arme de confiance, les deux hommes avaient pu se munir de quelques fourrures épaisses recuperés sur une épave quelconque, récemment échoué. Armé de long pieu de bois, de cordage, de silex bien taillé ou encore de restant d'arme trouvé ici et là c'est tant bien que mal qu'ils transpercaient les épaisses peaux des animaux polaire.

Autant tout de suite s'habituer aux conditions les plus rudes se disaient-ils, cela augmenterait n'en point douter leurs chances de survie en revenant sur des terre moins hostile.

Ils avaient construient un genre de traineau où le fruit de leur chasse été mit abondemment par dessus. La viande la plus grasse et la plus bourrative du Nord emmagasiné, les deux compagnons étaient conscient que la concurrence en milieu forestier se faisait rude. Les terres gelées abondaient en proies, mais encore fallait il oser affonter le froid et le trouver, c'est le paris fou que c'était fait ce petit groupe d'homme là, malgré leur fatigue et faiblesse notable.

De la viande grasse, du pur gras, et jour aprés jour la survie avait cette faculté de lui rappeler à quel point il été mauvais cuisinier et ô combien une femme aurait été un don du ciel en ce moment. Manger pour survivre sans lendemain, ses bas instincts lui disait d'établir un futur nid afin d'entrevoir un avenir -pour lui et ceux qui le suivait- afin sans doute de vivre autre que tel un animal.

Sans doute est-ce pour cela qu'il ne s'était jamais osé fléchir jusque présent, la confiance que lui avait accorde son groupe et remettait quasiement leurs vies entre ses mains, c'était un bien trés précieux en ses tmeps durs et une auquel chose il avait toujorus tenu.

Sans plus attendre, l'Elfe reprit ses esprits après sa maladroite chute, secouant le chef tout en se redressant.
Il agrippa sa plante, puis reprit sa course effrénée, cette fois-ci en direction du Dashnir enfourchée sur son cheval.

Il courait à très grande vitesse, esquivant les différents obstacle sur sa route avec une grâce qui, de prime abord, lui semblait impossible. La chute avait certainement dû réveiller son instinct de survie. De grands gestes d'une main et gardant sa cueillette dans l'autre, il interpella le cavalier :

Eh, vous là-bas ! J'aurais p'tete besoin d'un coup de pouce ! Mon Golem ne va pas t'nir très longtemps ! Dit-il pendant que sa création se décomposait derrière lui.

A mesure qu'il s'approchait, l'on pouvait mieux détailler l'Elfe. Ses mains et son visage portaient les cicatrices du feu, sa peau était brûlée à de multitudes d'endroits. ll continua de courir, presque déjà prêt à grimper sur la monture du cavalier, si tant est que celui-ci veuille bien l'aider.

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

Un cri de douleur, poussé à pleins poumons par le colosse, viendrait peut-être les surprendre.

L'un de ses yeux semblait s'être allé. En lieu et place de cet oeil globuleux et avide était désormais un trou noir, poisseux d'un sang ruisselant sur la peau rugueuse de la joue du géant. La bête eut tôt fait de couvrir sa blessure d'une large main, écartant d'un spasme de l'autre le golem affaibli, le relégant, en pièces, au rang de cendres et braises.

Son oeil encore valide se portait vers les cieux, vers ces corbeaux devenus soudain si dérangeants. L'idée de se repaitre du duo d'hommes lui paraissait bien secondaire à présent.

La blessure, bien que subite, ne lui était certainement pas venue par enchantement. Le petit corbeau avait pavé la voie à son immense compère, faisant de sa petite taille un atout qui lui permettait d'être ignorée des colosses du genre, pour frapper un point faible de la créature. Le petit corbeau reprenait son vol, s'efforçant, tout poisseux de sang, de distancer le géant. Au Corbeau-garou revenait alors les honneurs du coup suivant.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

Le dashnir un peu surpris de l'homme qui courait vers lui, l'examinait un bon moment avant d'ordonner à son cheval de courir vers l'elfe maladroit. Il déploya son bras gauche pour attraper celui de l'elfe à la course à toute vitesse.

- Allez attrrrape ma main les orrreilles! On va s'amuser avec le grrros tas pour lé distrairrre, les moineaux vont lui fairrre la passe!

Si l'homme aurait réussi à monter le cavalier aurait tenté de tourner autour de l'immense bête, tout en le fouettant à distance à l'aide de son fouet pour dompter les chevaux.

A savoir si le tout avait fonctionner comme prévu.

C'est avec agilité que l'Elfe, s'aidant du bras du Dashnir, se hissa sur le cheval en pleine course.

Eh mais attends ! C'est pas par là qu'il faut aller !

S'écria-t-il lorsqu'il comprit que le Dashnir n'était pas là pour l'aider à s'enfuir, mais qu'il souhaitait se battre contre l'ogre devenu borgne.
Qu'à cela ne tienne, Verca préférait rester en selle, la fuite s'il fallait s'enfuir, serait bien plus rapide à dos de canasson. Il dégrafa et une petite fiole de sa ceinture qu'il serra dans la paume de sa main libre, l'autre toujours occupée à tenir la plante.

S'il ouvre sa gueule, j'ai une petite délicatesse à lui envoyer directement dans le gosier.

Dans la cohue, il était difficile pour lui de bien viser, il attendrait le dernier moment pour utiliser sa potion, voire ne pas l'utiliser du tout. De plus, il était dorénavant plus intrigué par les deux corbeaux que par le fait de sauver sa vie.

Certainement un de ces dresseurs-chasseurs, se dit-il il semble avoir confiance en lui, le combat ne devrait pas s'éterniser...

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

La surprise, oui surement, puis l'incompréhension, un message mental pour la shamane en deux ou trois coassements.

- Un jour, il faudra que tu m'expliques pourquoi l'on doit sauver ou protéger les faibles. L'ogre aussi a le droit de se nourrir, non? Pourquoi aidons-nous cette créature aux oreilles pointues?

Puis elle piqua vers l'ogre. Arrivant devant sa tête, elle se contenta de lui lacérer les épaules gravement en émettant une sorte de rire puis elle reprit de la hauteur pour éviter un mouvement de bras qui aurait pu la faire mettre au sol.

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

Quelques coassements, alors, parvinrent au corbeau géant. Elle les comprendrait, certainement.

-Mais, Raviya... l'Ogre demeure notre proie, tout prédateur qu'il soit. C'était lui, le gibier que j'ai choisi ce jour d'hui. Il y a manne de cerfs, de lapereaux, et autres venaisons passives qui n'ont point besoin de concertation, d'un réel effort, pour être abbatus. Il te suffirait en vérité d'un coup de serre, et il n'y a là-dedans que peu de trépidation. La Chasse, la vraie, se réalise dans le défi. Et gibier chèrement acquis n'est que plus délicieux. L'elfe et le cavalier sont une surprise, surgis au devant du gibier. Nous ne saurons que plus tard, pourquoi les Astres les auront mis en notre chemin, convoités par ce que nous convoitons.

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

Elle hocha du chef simplement, ajoutant

- Tant que c'est comestible. La chair d'ogre est-elle bonne?

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

Le petit oiseau prit un nouveau piqué, vers les chairs que son homologue gigantesque avait lascéré. Du bout du bec, la petite créature tira, tracta, et parut trancher ce bout de peau roussi adjoint d'un peu de muscle sanguignolant que le gigantesque volatile avait mis à vif.

Puis, le petit volatile s'éloigna au plus preste, son tribut dans le bec. Pendant ce temps, l'ogre se débattait et se fatiguait, poussant un nouveau cri et cherchant à écraser du plat de sa main libre le petit volatile qui le harcelait comme quelque mouche du coche, remuant en tout sens pour s'épargner les cinglements du fouet qui l'ennuyaient, sa gueule béante et ouverte en un cri interminable de mécontentement pouvant faire office de tentation à l'elfe aux tendances pyromanes.

Elle présenta au vol le bout de chair grasse en partie grillée, en partie bien sanglante, une bouchée à peine pour le plus gros volatile, mais qui lui offrirait réponse meilleure que bien des palabres dont elles n'avaient point le temps.

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

Elle eut un coassement joyeux, elle laissa l'apéritif à son homologue plus petit pour se lancer d'un vol rapide vers le dos de l'ogre et de son bec acéré, elle arracha un long lambeau de chair et de peau s'aidant de ses serres pour tirer. Autant dire que le cri de l'ogre devait être affreux à attendre. Toutefois, elle ne portait encore aucuns coups mortels, s'amusant avec la pauvre bête aux abois.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

Finalement, après avoir un peu distrait la bête, le cavalier resta en retrait et un peu bêtement fit signe a l'Elfe de descendre. Il regarda l'ogre ce faire charcuter par le prédateur ailé.

- Allez, descend jé suis pas un transporrrteur d'elfe moi. Dépêche toi de rentrrrer, pour ne pas y rrrester, suis l'odeurrr de manger tu trouverrra le camp de mon clan, mange un peu, dit leurrr que c'est Jah qui t'envoi!

Il garda son œil sur la bête ailée, en roulant son fouet pour l'accrocher a son cheval.

- Je ne voudrrrais pas me fairrre attaqué par cette crrréature, les chevaux ça né vole pas!

Dit il, en regardant la fin de cette boucherie.

Merci l'ami !

L'Elfe ne souhaitait pas plus de rebondissement et ne refuserait certainement pas un repas offert. Il s'orienta, de nouveau titubant, dans la forêt, à la recherche de l'odeur convoitée

Messages : 999 Date d'inscription : 15/01/2016

De coup de bec en coup de bec, de coup de griffe en coup de griffe, principalement de l'action du plus gros des volatiles, la bête s'affaiblissait, titubait. Ses gestes devenaient alanguis, et moins forts et moins précis encore qu'il ne l'eurent jamais été (bien que les ogres étaient connus pour tout sauf leur précision).

Puis dans le sifflement du vent, un mot, un seul, fut audible aux oreilles tant du prédateur gigantesque, que celles elfiques ou humaines de leurs spectateurs.

"Nyraxle".

Et l'ogre s'affala de tout son long, comme foudroyé par la palabre, tombant mort en plein milieu d'un geste, comme si cette parole avait chassé toute vie l'occupant encore.

Le gigantesque charognard viendrait peut-être poursuivre son repas à même la carcasse encore chaude, le petit volatile viendrait percher à côté, prenant forme humaine. Il s'agirait là d'une petite femme, à la chevelure d'ébène et aux yeux ambrés, la peau couverte de tatouages runiques ocre, visibles sur telle ou telle part d'elle-même qui n'était pas maculée de sang.

Elle laissait visiblement la part du lion à la prédatrice d'un appétit qui paraissait prodigieux, le volatile engloutissant quantité étonnante pour sa taille et son poids.

Elle prélevait de son côté un peu de viande, soigneusement découpée pour être cuite, être rendue propre à la consommation humaine. Peut-être l'idée de consommer une créature humanoïde en révulserait certains. Mais la viande était grasse, et l'odeur répandue par la chair grillée par les potions incendiaires, pareille à celle des porcs entiers que l'on dispose à rôtir au feu, pourrait peut-être les faire saliver bien malgré eux.

Non seulement réservait-elle ainsi provision pour leurs impromptus camarades de chasse, mais, aussi, pour ceux de son clan restés au campement. Mordecaï mangeait désormais pour quatre, et qu'elle manque un repas constituait désormais un risque conséquent, pouvant tourner à la tragédie. Si la poitrine de la Fendragon se tarissait, nourrir quatres petites bouches serait impensable pour le reste du clan. Elle n'entendait pas non plus négliger ni Davarion, ni Aethyr. Le premier devenant ronchon lorsque la faim le tenaillait, et la seconde ayant tendance à s'oublier parfois. Sur le chemin du retour, elle adjoindrait de baies trouvées en forêt la viande grillée, qui aurait sûrement goût de sanglier en un rien plus musqué, pour qu'un autre jour son clan mange à sa faim.

De ce que la Corbeau-Garou n'engloutissait pas, elle gardait au possible provision en son dépeçage. Dans l'idéal, rien de l'ogre ne serait perdu. Boyaux, os, lambeaux de peaux auraient leur usage. Ce faisant, elle aborda le cavalier et l'elfe en détresse qu'il avait recueilli.

-L'offre de diner tiendrait toujours, Jahangir et de bon gré je concèderais l'hospitalité. À tout participant d'une chasse revient privilège de prélever quote part. Ma comparse a bel appétit, mais certainement il y aura viande en suffisance pour en offrir en partage. Il m'est possible de faire du feu, encore, mais, je crains que je retirerais à ton camarade une prérogative qui semble lui appartenir. Je te laisse, si tu voulais, honneur des présentations.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

- jé ne connais pas ce type a longues oreilles, j'ai vu le pauvre s'étaller au sol j'ai seulement penser a l'aider. On cé rrreprrrendrrra pourrr la nourrrrriturrre, jé dois retourrrner au campement, c'était une bien belle chose dé vous voir allez vous deux, a la prrrochaine demoiselle.

Il inclina la tête longuement digne de politesse vers la shamane et donna un coup de talon dans ça monture qu'elle partit au galop dans le bois sans ce retourner.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

Il n'était pas le genre d'homme qu'on impressionnait facilement, il en avait vu et entendu plus d'une, mais cette nuit la, ca nuit si courte qu'elle était fut rempli par cette immense volatile qui avait piqué sa curiosité. Il y avait rêvé toute la nuit, à son réveil il n'avait qu'un seul but, apprendre.
Il venait de ce lever de son lit pour ce rendre au rond de feu au centre du camp, heureusement quelqu'un avait prit soin de l'alimenter pour ne pas qu'il s'éteignent et de plus une belle proie avait cuit à feu doux tout la nuit. Il prit le temp de boire et manger son déjeuner avant même que le soleil ne ce lève. Il prit le temps de soigneusement brosser ca monture et installer la bride, souvent quand il savait qu'il n'avait pas à combattre il chevauchait sans installer de selle, d'après lui le contact entre lui et le cheval était direct, il disait que c'était le meilleur moyen de faire qu'un avec la bete.

Il commença à marcher au travers du bois prenant les gibiers qu'il pouvait tuer facilement en passant par les ours et les chevreuils. Il attacha ça sur une attache en bois qu'il aurais mis derrière son cheval et traina ça avec lui un bon moment au point de trouver une clairière idéal. Il dénuda ces proies pour en exposer la viande , a l'ombre bien entendu un peu comme une offrande. En sachant qu'il s'exposait à la bete qu'il avait vu la veille , celle qui rodait le coiel.Iil savait que il devenait vulnérable mais aussi on pouvait y deviner une invitation .

Il attacha son cheval un peu plus loin près d'une rivière et pris place sur un tronc au sol , examinant le ciel des yeux au lever du soleil. Il attendait qu'elle ce montre, cette énorme bete. Il ce doutait bien des deux options, qu'elle l'attaque pour le manger comme une proie ou qu'elle saute dans la nourriture qu'il aurait apporté...

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

La prédatrice avait mangé pour sa faim. La moitié de l'ogre restait à dévorer et c'est repue qu'elle reprit sa forme humaine. Sa longue chevelure foncée coulait sur ses épaules et son dos alors qu'elle portait un semblant de robe ancienne, trouée et élimée. Elle s'exprima en eodh vers sa comparse

"Je te remercie pour cette chasse Siv. Ca m'a rappelé des souvenirs et m'a ravivé le cœur et l'esprit. Nous nous reverrons surement plus tard, je vais allé digérer mon repas sous l'ombrage d'un arbre feuillu."

Elle eut un sourire fugace, laissant la shamane sur place. Elle observerait toutefois son retour d'un œil attentif si vers les siens elle rentrait, histoire que rien ne lui arrive sur le chemin qu'elle prendrait.

Le lendemain... Sans doute que la prédatrice sentirait ce sang frais mais elle ne prit pas sa forme, c'est d'un pas lent qu'elle se dirigea vers le tronc où Jah se trouvait. Elle prit place à ses côtés, se laissant tomber avec désinvolture.

- Tu chercher homme à tuer pour tu clan encore? Ca être quoi? Un buffet?

Elle eut un léger sourire amusé, ses yeux perçant d'un rouge carmin détaillant le nomade intrigués.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

L'homme un peu surpris de voir la femme arrivée, il ce tourna un peu vers elle la détaillant de haut en bas.

- Euh on s'ai déjà vu moi et vous ? le buffet il est pourrr une crrréature, le géant corrrbeau qui rrrode dans le ciel j'ai souhaiter le voirrr dans le ciel et qu'il voit ce prrésent, jé ne m'attendais pas a voirr une femme apparaîtrre.

Il souri un peu malaisé, grattant ça nuque.

- Jé ne sais pas si il reviendra, j'ai songé à la crrréaturrre toute la nuit. C'est la prrremierrre fois jé vois un corrrbeau aussi féroce.

Il leva les yeux vers le ciel, quelques secondes avant de revenir sur elle pour lui tendre la main.

- Jé suis Jahangirrr, vous semblez a votrrre aise ici, vous êtes surrrment d'une trrribu locale? Savez vous si elle est une créature de cette île ? Est-elle seule?

Le bronzé posait des questions sans arrêt, on dirait qu'il ne songeait qu'a une chose, la créature volante.

Messages : 122 Date d'inscription : 28/05/2016

Elle eut un bref sourire amusé.

- Je être Raviya, je n'être pas d'ici, ni de ur'je pas savoir quoi Menoch.

Elle lui serra la main, la sienne était fine mais munie d'ongles noirs et à l'aspect dur et acéré.

- Tu croire qu'il être natif de cette île ton grand zozio? Tu vouloir en faire quoi s'il venir?

Elle prit un malin plaisir à faire l'innocente. Le menant quelque peu en bateau.

Messages : 218 Date d'inscription : 26/10/2015 Age : 34

L'homme était sans cicatrice apparente malgré qu'il était vêtu de la tète au pied et visiblement il tombait dans les griffes de la femme.

- A la grrrosseurr de ces ailes, il peut venirrr de bien loin, ce n'est pas trrrrop difficile pour lui prrrobablement de voyager. Si il serait natif d'ici jé crois bien qu'il en aurait plus d'un et jamais assez de nourrrriturre pour les fairrre manger.

Il regarda a nouveau le ciel un bon momment.

- Jé crrrois que je voudrrrais simplement le voirr de prrroche et le nourrrrir qui sais il pourrrait prrrobablement m'aiderrr a trrraquer... mais l'imporrtant a mon avis, cé serrrait déjà de le voirr de plus près.

Je ne sais pas si il verra ce buffet comme un piege ou une offrrande mais probablement qu'il va rrrecommencer a avoirrr faim bientôt...

Avant de reposer ces yeux sur la femme a ces cotés.

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