La pénombre faisait sa place dans la cellule de l'Eodh. Assis au bout du lit, Argnjor fixait la fenêtre, silencieux, l'orgueil encore blessé, il songeait aux évènements qui l'avait mené jusque là.
Chargé de peaux, il entreprenait de rassembler les pièces de cuir pour en faire une armure potable, mais il s'arrêta devant un cavalier armé d'une lame et d'un bouclier. Très combatif de nature, il s'arrêta pour lui demander quelle menace il voyait devant la banque de la ville. Très vite la situation se dégrada lorsque les insultes se mirent à être lancées de toutes parts, ce qui ne fit qu'alimenter la contrariété du chasseur-artisan. Il empoigna son bouclier, prêt à se défenre en cas d'attaque puisque malgré ses talents encore novices, il tenait à sa dignité. Alors que les spectateurs approchaient, un mélophore nommé Gérald fit son entrée pour calmer la tension... Ce qui échoua lamentablemen. Le cavalier Bellic fuya sans raison apparente, mais Argnjor, insulté s'indigna en le pourchassant tandis que personne ne s'en donna la peine puisqu'après tout, porter une arme en ville n'est pas un crime, ni une raison valable de s'indigner.
À côté de la caserne Bellic, le cavalier en question s'arrêta pour relancer les inultes de plus bel. L'homme aux racines barbaresques ne pouvaient évidemment pas le laisser fuir alors il pris sa masse. Cependant, il était bien conscient de la présence des gardes autour, ce pourquoi il s'abstena de toute attaque. Malgré tout, lorsque le cavalier prononça une formule magique qui ébranla fortement l'Eodh, ce-dernier fonça vers le mage douteux. N'ayant porté que deux coups, il s'affondra sous la lame du cavalier.
Réveillé quelques instants plus tard par la foule qui s'était rassemblée, il pris son temps pour replacer ses esprits, jusqu'à ce qu'il entende de nouveau la voix du cavalier. Soudain, la rage monta en lui à une vitesse fulgurante. Cependant, son corps n'oubliait pas les blessures et dû le restreindre à rester assis. Escorté en caserne par deux mélophores, il saisit l'opportunité de plaquer l'homme au mur pour chercher vengeance. Bien vite, il perdit toute crédibilité au sein des autorités. Un témoin très crédible doublé d'une connaissance hors norme dit que le chasseur avait attaqué le premier. Pire encore, le cavalier vint proposer de redonner la bourse d'or qu'il avait dérobé à l'artisan, ce qu'Argnjor pris comme insulte.
S'en suivi un choix décisif, l'or ou la geole. Encore révolté des évènements, voir enragé, il refusa de payer quoi que ce soit. Ce fut son choix et il ne comptait pas en déroger. Il fut alors escorté en geole où il pu relâcher son énergie contre le mur, encore plus fâché maintenant qu'il était en cage.
Il reprit son calme suite à de longues et profondes respiration, mais chose certaines, pour lui, les mélophores n'étaient que des imposteurs. La justice, ce n'était pas ça, bien qu'il soit lui-même mal placé pour la définir. Bien qu'il était en geole, l'amende restait tout de même en vigueur et il ne la paierait certainement pas. Voyant un sac juste à côté des grilles, il se releva pour l'ouvrir et regarder son contenu. Des têtes... des oreilles... Ne bronchant pas à la vu de cette chaire en décomposition, il se recula... Il ne se laisserait certainement pas faire comme les victimes décapitées. Son temps en geole, il l'utiliserait pour s'entrainer encore et encore.