[ouvert] Auprès de Sarasvati

Après avoir récupéré Maryel auprès d'Odile, Khejri, ayant vu Sarasvati quitter la ville par le Nord, prit cette direction. Connaissant l'amour de Sarasvati pour les routes, il choisit d'en suivre une, un peu au hasard.

Après avoir traversé le désert, les deux fés parvinrent à une petite clairière où ils trouvèrent quelque chose qui ressemblait à Sarasvati. Celle ci était allongée sur le sol, son corps presque entièrement recouvert d’épaisses lianes sombres qui sortaient directement des mains ouvertes de la fée.

Voyant cela, Khejri s'assura qu'elle était bien vivante puis revint a Menoch afin de déposer Maryel à l'auberge.

Il retourna ensuite vers Sarasvati, en compagnie d'Ivory. Lorsqu'ils arrivèrent, Ivory tenta de toucher son amie, et c'est là qu'une des lianes essaya de l'agripper, en vain. Voyant que Sarasvati semblait bien aller malgré tout, il préférèrent retourner en ville afin de retrouver la trace de Nishant.

Ils commencèrent a suivre un début de piste mais, les deux étant épuisés, préférèrent prendre un peu de repos car Nishant avait beau n'être qu'un enfant, il semblait extrêmement doué à cache-cache.

Khejri retourna prendre son repos auprès de Sarasvati, afin de veiller sur elle durant ce temps.


Depuis son départ, les lianes semblaient avoir un peu poussées, il les survola rapidement afin de déverser sur elle un peu de poussière de fée qui sembla renforcer les végétaux.

S'étant ensuite assit auprès de son amie, il tenta de lui toucher la main, lorsqu'il fut à son tour, prit pour cible par une des lianes. Il termina cependant son geste, laissant la liane s'enrouler autour de son autre main, c'est là qu'il eut une vision. Sara semblait en plein rêve, jouant dans la Forêt avec ses sœurs, jeune, insouciante, une partie de sa vie que la fée semblait visiblement apprécier, a la vue du sourire qui ornait son visage. Cependant, il lui semblait que cet état ne pouvait être quitté par la fée sans aide extérieur, aussi, il relâcha la main et quitta le songe. Il envoya ensuite a Maryel, quelques peu perturbée par la vue qu'elle avait eu de sa mère, une vision de Sarasvati, puis du songe qu'il avait perçu, afin de la rassurer.

Il resta ensuite à côté d'elle durant de longue minutes, en pleine réflexion. Puis soudain, il prit sa dague d'un air décidé et vint s'entailler la paume à son tour. Il fit ensuite tomber quelques gouttes de son sang dans la main de Sarasvati, ce qui sembla nourrir les lianes qui en sortaient, celles ci gesticulant et grandissant légèrement au contact du sang. Après quelques secondes de réflexion, le fé mit sa main ensanglantée sur celle de Sarasvati. C'est là qu'une liane s'y accrocha, et continua sa croissance dans la main de Khejri. Voyant l'état de son amie, celui ci s’écarta et trancha la liane dans sa main d'un coup de dague. On a put l'entendre dire ensuite


"Je suis désolé Sara, mais je pense que je te serais plus utile sous cette forme pour le moment"

Ivory avait incendié le fé, l'insultant même quand, à son réveil, elle avait constaté la disparition de son Chocolat.
Puis elle avait fouillé Menoch, l'oasis et même la cabane aux troglodythes, se chopant une nouvelle cicatrice au passage, en vain

Beaucoup plus tard, après avoir prit sa revanche sur le troglodythe et creuser sa nouvelle cicatrice sur le flanc droit, elle était retournée s'asseoir près de Sara et attendre Sathir.

L'idée qui avait germé quelques heures auparavant ne lui semblait plus aussi folle. Prenant un brouillon, elle entreprit de coucher ses idées sur le papier...
L'aide de Sathir ne serait pas de trop pour mettre en oeuvre cette magie.

La nuit était vieille. Et lourde. Même la lune, si légère et si claire n'arrivait plus à la bouger. Le temps était comme immobile. Sous l'influence des lianes sombres, les insectes et les petits animaux s'étaient éloignés, inquiets peut-être ?

A moins que ça ne fut la présence étrange et dérangeante de la jeune ansgard, penchée sur un livre neuf et encore vierge, une plume à la main. La plume.
De sa plus belle écriture, elle recopiait son brouillon, ajoutant ici et là quelques arabesques pour agrémenter son ouvrage. Aucune faute d'orthographe, Sathir y avait veillé.

Aucun faux pas. Juste de l'espoir.

Le petit jour pointait timidement le bout de son nez quand la jeune fille souffla sur les derniers mots pour faire sécher l'encre. Son corps s'alourdissait de sommeil. Elle referma le livre et le rangea dans son sac.
La plume fut rangée ailleurs, à l'abri des regards, précieusement.

Ivory s'allongea alors sur le sol, à quelques pas de la fée noire, pas trop près, pour ne pas être absorbée par le rêve. Pas trop loin non plus, pour pouvoir veiller sur elle et l'hydrater régulièrement, puis elle se laissa glisser dans l'inconscience salvatrice d'un sommeil léger mais réparateur.







Le livre était écrit.